L'histoire

Histoire de Guécélard

Par André GOBENCEAUX, historien

C’est au franchissement d’un petit cours d’eau appelé Rhonne, connu pour sa section sarthoise sous le nom de Grand Chemin mansais, que vers le IVe siècle un homme d’origine germanique, un guerrier franc du nom de Coelhard s’est installé et a fait souche.
Le hameau du Gué seelars est cité au XIIe siècle, à l’embranchement de deux chemins anciens, que nous appelons de nos jours le « Vieux Bourg ».
En 1135, les moines de l’abbaye de la Couture érigent une chapelle, avec l’intention d’édifier un bourg sur la rive gauche du Rhonne. Ce n’est qu’en 1230 que la chapelle devient une église sous le vocable de la Nativité de la Vierge Marie, et sous l’appellation de Notre-Dame du Gué Seelard.

Cette église sera incendiée le 16 septembre 1380, lors du raid de la cavalerie anglaise basée à Pontvallain. Le même jour, les maisons fortes de Buffe et de Mondan étaient également saccagées et incendiées. Une seconde église sera élevée, construite par les habitants du hameau en 1505-1506. Dans le cadre du Diacre d’Oizé, Guécélard devint, au XVIe siècle, une paroisse à part entière.
Sous la révolution, la Constituante a rassemblé des paroisses en communes. Ainsi, Fillé et Guécélard ont été rattachées l’une à l’autre. Ces deux villages étaient séparés par une rivière « le Rhonne » qu’il fallait traverser à gué et « la Sarthe » dont la traversée s’effectuait par un bac.
Cette nouvelle église est vendue comme bien national en 1792. Elle abrita un bataillon, puis fut démantelée.

Un troisième lieu de culte fut construit, là où se trouve l’actuelle église, la bénédiction de cette grande chapelle fut le 22 décembre 1841.

Édificée sur un banc d’argiles, elle fut retirée du culte, le clocher lézardé, s’effondrait par pans. L’église que l’on voit au quotidien a été construite de 1893 à 1897, et elle fut consacrée le 2 octobre 1900, par Monseigneur Bonfils de Forcalquier, dont les armes sont sculptées au balcon du jubé.

Après de nombreuses démarches et pétitions, le 31 juillet 1880 une loi votée par l’Assemblée Nationale de Paris, faisant suite à une décision du Conseil d’Etat élevait Guécélard en commune distincte et autonome.

La toute nouvelle commune comptait en 1881, 547 habitants. Elle possédait une église (de style gothique), un presbytère, un cimetière, deux écoles (filles et garçons), une gendarmerie à cheval, un Relais de la poste aux chevaux, trois auberges, deux tavernes, deux poteries et divers artisans.

Elle connut les déboires des guerres successives, des bouleversements économiques dûs plus particulièrement à l’avènement du chemin de fer. Cette nouveauté diminua l’activité d’un pays qui en dehors de ses poteries, vivait surtout de ses hôtelleries et de ses relais sur cette grande route historique du « chemin mansays » qui reliait Paris à Nantes.

De 1881 à 1954, la population a stagné. Puis il y a eu une très nette progression puisque dans les années 70, la population a plus que doublé. Elle est passée de 790 à 1700 habitants en dix ans.

Dès 1960, l’évolution de la population a entrainé la construction du premier groupe scolaire primaire avec une cantine. Depuis cette école, nommée René CASSIN, ne cesse de croître, et accueille depuis 2020 plus de 300 élèves.

En 1985 Guécélard fait le choix de construire et d’intégrer une nouvelle mairie d’une architecture étonnamment actuelle sur la place du Gué.

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